La 19ème édition du Tour Auto Optic 2ooo s’est déroulée du 19 au 24 avril 2010. Michel Brasseur était à l’arrivée pour fixer ces images dont il nous fait profiter…
La 180D de mon père…
1957. Un samedi de printemps. Nous avions déposé ma mère devant l’Innovation, au Boulevard Tirou à Charleroi. Je ne saurai jamais s’il avait préparé son coup, mais après avoir parqué la Mercedes 170S familiale, mon père m’avait dit d’un air très détaché «Tiens, on pourrait aller voir si la voiture est arrivée ». Je savais qu’il avait commandé une nouvelle 180D, mais à six ans c’était assez abstrait pour moi.
Nous avons donc fait les 2 ou 300 mètres qui nous séparaient du Garage du Moulin, concessionnaire Mercedes réputé dans les années ’50. Le bâtiment existe toujours, il a été réaménagé en parking public et est devenu, avec beaucoup de logique, le parking du Moulin.
« Oui Monsieur, elle est là ». Nous avons grimpé la rampe et sommes arrivés devant trois ou quatre voitures recouvertes de housses, garées en épis. « Je crois que c’est celle-ci ». Le type en blouse blanche qui nous précédait a soulevé un coin de bâche dévoilant une aile grise. « Ah non, alors c’est celle-là ». Et c’était celle-là. Il a découvert « notre » 180D. Ru-ti-lan-te dans sa robe noire contrastant à merveille avec ses sièges rouges. Je me souviendrai toujours de cette image, un de ces flashs qui créent les passions. Elle était magnifique cette bagnole, à mes yeux en tout cas, car il existait bien plus chic dans la gamme ! Ca ne se voit pas sur la photo, mais je suis au volant. Et très fier. A mes côtés, ma mère porte un bébé, mon frère. La photo date de l’été ’57, elle a été prise par mon père à Saint-Servais.
Elle roulait bien la 180D, mais un diesel de 42 chevaux pour 1220 kg, c’était pas vraiment un foudre de guerre. Pour doubler un lambin dans une côte, il fallait ruser en prenant un bon l’élan!
Mon père s’est pourtant honorablement classé, peut-être même a-t-il gagné mais je n’oserais pas l’affirmer, un rallye de régularité de nuit organisé par l’Ecurie Charbon-Acier. Il avait fait placer pour l’occasion deux gros antibrouillards Willocq-Bottin sous les phares d’origines, dédaignant les creux sous les ouïes car il les voulait plus écartés. Ils lui ont peut-être donné des ailes ce jour-là, mais cela devait rester assez relatif. Il a travaillé un moment avec un homme d’affaire alsacien qui venait à la maison en cabriolet 300SL rouge. C’était la toute grande classe, j’étais admiratif mais pas envieux. Je me souviens qu’il vexait mon père jusqu’à la moelle, lorsqu’il lui disait « allez-y déjà, je vous rattraperai»!
Sur la route, je comptais les Mercedes que je voyais, à Bruxelles je notais dans un petit calepin les numéros des taxis jaunes et je dévorais, en vrai petit fanatique « In Aller Welt », la revue de la marque truffée de photos à faire rêver. Je dois aussi à cette voiture mes premiers mètres de conducteur! Mon père m’avait assis sur ses genoux, il actionnait les pédales et je tenais le volant, en ligne droite, évidemment. Nous avons fait cent mètres avant de tomber sur… un policier bienveillant!
Le compteur a passé le cap des 100.000, puis des 200.000 kilomètres, étapes ponctuées par un insigne sur la calandre, un pin’s en or ou presque à la boutonnière paternelle et un beau diplôme qui doit encore traîner quelque part. Puis la 180D n° 120.110.7513593 a été vendue à un fermier pour laisser le garage à une 220S rutilante à son tour, mais c’est une autre histoire…
Lorsque Michel Dartevelle m’a montré son acquisition, ces souvenirs ont refait surface. Ce n’est pas elle, celle-ci roule à l’essence, mais la carrosserie est identique. Maintenant qu’elle est restaurée, elle ressemble plus encore à mon coup de cœur d’enfant…
Bourse du Rétromobile Club de Spa au Casino ce 14 novembre 2010
« Le bouchon de La Palisse », superbe embouteillage de véhicules anciens
Monsieur de la Palisse est mort,
Mort devant Pavie
Un quart d’heure avant sa mort
Il était encore en vie !
Cela signifiait simplement que ce valeureux capitaine de l’armée de François Ier, mort à la bataille de Pavie en 1525, s’était battu jusqu’à son dernier souffle. La chanson, réécrite par un humoriste français du 18e siècle, a largement contribué à faire entrer ce monsieur dans l’histoire pour une connerie qu’il n’avait même pas dite. Elle a aussi fait connaître la petite ville de l’Allier du même nom, qui aux dernières nouvelles compte environ 3.350 âmes.
La ville de La Palisse serait restée discrète si elle n’avait pas été traversée par la Nationale 7. La célèbre « Route des vacances », reliant Paris à Menton, allait prendre son essor à partir de l’instauration des congés payés de 1936, au point d’inspirer Charles Trenet en 1955.
Mais sur les 996 kilomètres de cette route, une agglomération a toujours été la cause d’interminables bouchons. La terreur du vacancier qui se voyait déjà arrivé à l’étape, avait pour nom la traversée de La Palisse,
L’autoroute a ensuite détourné les voyageurs. La Nationale 7 a perdu son trafic ainsi que presque tous les relais qui la jalonnaient et n’est plus praticable dans sa totalité.
En hommage à la route du rêve et des vacances, les amis de la RN7 ont recréé, pour la troisième fois, « le bouchon de La Palisse », un superbe embouteillage de véhicules anciens.
C’était ce 10 octobre 2010. Michel Dartevelle nous en a rapporté une belle série de photos…



















































Mettez de l’Evian dans votre moteur…
Il y avait une poignée de badauds, des touristes curieux, et puis les fans impatients, guettant l’arrivée des stars.
« Elles arrivent, elles sont là ! » Et les voilà, celles qu’on attendait, éblouissantes, trépidantes, conduites par leurs élégants chauffeurs. En une fraction de seconde, nous avions tous fait un saut dans le temps pour y retrouver poésie et parfum d’autrefois.
C’était l’arrivée du « Tour du Léman » à Evian les bains, ville d’eau, de fleurs et de lumière. Dans toute sa splendeur, la 13ème édition de la commémoration de la première course automobile suisse, réservée exclusivement aux voitures construites avant le 31 décembre 1904.
Un rendez-vous à ne pas manquer, le 17 septembre 2010, en bordure de lac, devant le palais Lumière, jouxtant l’hôtel de ville.
C’est Antoine Lumière, riche photographe lyonnais et père des célèbres frères Lumière qui a conçu la construction et la décoration d’une villa, devenue l’hôtel de ville d’Evian, depuis 1927.
Pour le plaisir des petits et des grands, se sont alignées dans une joyeuse pétarade, des De Dion-Bouton, Peugeot, Cadillac, Panhard et Levassor, Hurtu, Mors, Clément, Gladiator et autres belles…avec leurs équipages Suisse, Britannique, Français, Allemand et Hollandais. Coup de chapeau spécial pour nos deux participants belges : Monsieur Jacques Deneef et Monsieur Adrien Legoux et leurs Cadillac 1904.
Une seule parmi ces automobiles paraissait anachronique. Et pour cause, Il s’agissait d’une Chrysler impérial 80 de 1928, la voiture pilote.
Tout aussi intriguant, une pile de cartons abandonnés au bord du trottoir… il fallait y penser, souci de l’organisateur et détail amusant de la propreté suisse ? Très vite ils ont servis et j’ai compris ! A l’arrivée de chaque voiture, le chauffeur glissait un carton sous le moteur. Bien utile pour certains.
Que de charme chez ces belles dames qui ont fait l’histoire ! Assez de bla-bla, retrouvons-les en images…
Michèle Douffet
Texte et photos
Et pour terminer, un petit mot d’histoire apporté par Monsieur Georges Cots, président du comité d’organisation.

19 septembre 2010: Balade « Des belles et des mécaniques »
L’écurie EOLE, en collaboration avec le club Mustang Passion a le plaisir de vous inviter à la Balade « Des belles et des mécaniques ». Voici en détails le déroulement de la journée du 19 septembre 2010.
Nous vous fixons rendez-vous sur la place communale d’Estinnes-au-Mont (entre Binche et Givry) entre 9h et 9h30 pour le petit déjeuner. Nous vous fournirons le road book ainsi que les éléments du jeu de la journée. Le jeu mettra en évidence la complicité des équipages…
Nous ferons une pause de midi au Lac du Val Joly en France. Une petite restauration est prévue ainsi qu’une boisson. En fin d’après midi, nous quitterons le Val Joly pour terminer, par de petites routes de campagnes, à la Distillerie de Biercée .
Le prix pour la journée est de 10€/personne. Ceci comprends le petit déjeuner et la restauration de midi (une portion de frites + une viande au choix et une boisson alcoolisée ou non)
Afin que nous puissions nous organiser au mieux, nous vous demandons de bien vouloir réserver, au plus tard pour le mercredi 15, sur compte du club. En communication, merci d’inscrire « 19-09-nom de famille et nombre de personnes ». Pour rappel, le numéro de compte est le suivant : Iban : BE78-8508-4815-7486 BIC : SPAABE22
12 Heures de Huy 2010. Ambiance…
Les 12 Heures de Huy se sont déroulées le 4 septembre 2010 sur un parcours composé de trois boucles de 135 kms avec chaque fois le départ et l’arrivée à Huy. A l’initiative du RACB, il s’agit de la première édition « revival » de cette grande épreuve disputée de 1954 à 1969. Sa particularité est de rouler sans copilote.
Michel Dartevelle a promené pour nous son appareil photo…
25 septembre 2010. 4e rassemblement des anciens véhicules de police
Le samedi 25 septembre 2010 aura lieu pour la 4ème fois le rassemblement des anciens véhicules de police.
Sont les bienvenus, les véhicules de l’ancienne Gendarmerie belge, des anciens corps belges de police communale, des services de police étrangers ainsi que les véhicules de la police militaire.
9 octobre 2010. 5e édition des Boucles de Charleroi
La 5° édition des Boucles de Charleroi visitera ce samedi 9 octobre l’axe Charleroi- Baileux en 4 boucles. Fidèle à sa philosophie, le rallye fera l’objet de nombreux contrôles tant humains qu’horaires. Il comportera deux boucles de nuit pour le plaisir de tous.
Le parc de départ et arrivée sera situé au Stade du Pays de Charleroi et le regroup à mi-rallye aura lieu terrain de football du Royal Baileux Sport.
Le rallye est ouvert cette année à toute voiture ancienne dont la première immatriculation est antérieure au 31/12/81 (si plaque O) ou 30/09/85 (si plaque normale) disposant d’une carte d’identité FIVA.
Ce rallye secret vous est proposé en 2 catégories : Classic (35 voitures) et Touring (45 voitures).
La catégorie Classic s’adresse aux adeptes de la régularité avec une moyenne de maximum 49,9 km/h sur un parcours d’environ 260 km.La catégorie Touring est ouverte aux débutants qui désirent découvrir la régularité. La moyenne maximum est alors de 43 km/h. Le parcours est plus court et le road book sans astuces…
Le tripmaster et le chronomètre sont fortement recommandés pour les 2 catégories, mais le GPS est interdit pour tous !
Règlement de l’épreuve, infos, points de passages, contacts et inscription via : www.bouclesdecharleroi.be
Spa 2010. Mes folies rétros…
Belle journée pour les passionnés comme pour les nostalgiques. Tous y ont trouvé leur coin de bonheur.
J’y allais à la recherche de mes premiers émois automobiles, à la rencontre des années copains, de la belle américaine d’un grand oncle aujourd’hui disparu, mais aussi à l’écoute des élégantes vieilles dames dont la poésie raconte les belles histoires d’autrefois. Je n’ai pas été déçue.