AccueilHistoireRare sous nos latitudes : L’Alfasud Giardinetta

Rare sous nos latitudes : L’Alfasud Giardinetta

J’avais déjà aperçu cette rare Alfasud Giardinetta dans les rues d’Ottignies, mais cette fois elle était à l’arrêt au centre commercial du Douaire. L’occasion d’en faire le tour…

Le projet 901, présenté par Alfa-Roméo au salon de Turin 1971, laisse plus d’un journaliste automobile perplexe. La nouvelle venue est une traction avant équipée d’un 4 cylindres à plat qui rompt avec la tradition de la marque. Pour la première fois, elle attaque le marché des voitures populaires dévolu jusque-là à Fiat. Avec l’aide du gouvernement italien désireux de créer des emplois dans le sud du pays, l’usine de Pomigliano d’Arco près de Naples est modernisée pour produire la nouvelle venue qui prend logiquement le nom d’Alfasud. Les berlines arriveront dans les concessions au printemps 1972 et évolueront jusqu’à l’arrêt de la production en 1984. Equipées du 1186cc de 63cv, elles bénéficient ensuite du nouveau 1351cc de 70cv, puis du 1490cc en 1978. Elle sera créditée d’une très bonne tenue de route grâce au moteur boxer qui offre un centre de gravité très bas.

Principalement déclinée en berline et en coupé Sprint, elle existera aussi en break à partir de 1975. Un type de carrosserie inédit chez Alfa-Roméo qui n’avait, juste-là, que donné son aval, à deux reprises, pour des réalisations de carrossiers. La Giardinetta est une bonne idée, dans la mesure où sa structure de traction avant laisse tout l’arrière dégagé. Elle avait aussi toute sa raison d’être puisque les premières berlines n’avaient pas de hayon arrière mais un simple coffre pas très pratique. Tout comme sur la berline, un renfort en forme de U, placé au niveau de l’essieu arrière, contribue à la rigidité de la caisse.

Lors de sa présentation, le break est loin de faire l’unanimité et se voit traité de corbillard. Giugiaro va devoir retravailler son dessin jusqu’à ce qu’il trouve un compromis entre une vitre arrière un peu inclinée et un volume de chargement satisfaisant. Le résultat est loin de convaincre les amateurs qui voient une incohérence entre l’avant et l’arrière. Le break n’existe qu’en trois portes et sa longue vitre latérale, obstinément fixe, rend l’aération de la voiture difficile, malgré les petits crevés placés sur la custode. Avec un volume de charge de 600 litres lorsqu’on rabat la banquette arrière et un seuil de chargement très bas, la Giardinetta possédait pourtant des atouts… et un joli plancher en bois qui lui apporte une touche plutôt chic. Mais la mode n’est pas encore aux breaks et le succès n’est pas au rendez-vous.

En 1981, la berline se voit équipée d’un hayon, ce qui sonne le glas de la Giardinetta qui disparaît un catalogue l’année suivante. Alors que 951.928 berlines et 116.552 Sprint seront produites, seules 5899 Giardinetta seront fabriquées, en incluant environ 200 voitures sorties de l’usine de Brits en Afrique du Sud et 17 exemplaires transformés en « furgone» sans vitre latérale arrière réalisés par la Carrozzeria Moderna.

La voiture rencontrée ici fait partie de la première série reconnaissable au premier coup d’œil à son pare-chocs mince. Il s’agit d’un des 3 ou 4 exemplaires existant encore en Belgique et très vraisemblablement le seul utilisé régulièrement… Bravo Monsieur et surtout, gardez-la précieusement !

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