Voici quelques jours, Tom Waes, un présentateur télé bien connu en Flandre, a été impliqué dans un grave accident de la route mais les dernières nouvelles sont rassurantes. Tout seul, il est rentré dans un véhicule de chantier à absorption de chocs.
Un accident somme toute assez banal qui prend une autre dimension lorsqu’on sait qu’il conduisait une Porsche 911 datant de 1977. Les médias du nord du pays ont immédiatement incriminé la voiture qui ne bénéficiait évidemment pas d’ABS ni d’une direction assistée. Des journalistes qui se croient qualifiés se sont alors permis d’écrire que sa voiture, et par extension tous les véhicules historiques représentaient un danger sur la route.
La fédération belge (BEHVA) a immédiatement réagi, insistant sur le fait que les circonstances de l’accident n’étaient pas encore totalement connues et que rien ne permettait d’incriminer la voiture. Redevenu conscient, le conducteur a lui-même reconnu être en état d’ébriété, à une heure du matin… Que conclure ?
Avant tout, que conduire en état d’ivresse est dangereux, pour tous, dans tous les cas et avec toutes les voitures.
Les médias, toujours à l’affut de sensationnel, ne ratent jamais une occasion de dire n’importe quoi au sujet de notre passion. Que ce soit par incompétence, par bêtise ou par jalousie, cela abime souvent notre image !
Il aurait été intéressant de faire la distinction entre la sécurité active et la sécurité passive. Les propriétaires de voitures anciennes sont en général des conducteurs prudents, conscients du risque que représentent les autres. Ils connaissent les faiblesses de leurs freins, de leurs phares et de leurs clignoteurs, font clairement comprendre leurs intentions et évitent, dans la mesure du possible, de prendre des voies rapides. En ce qui concerne la sécurité passive, il est évident que les véhicules ne disposant pas d’appuie-tête, de ceintures de sécurité ou d’arceaux pour les cabriolets offrent moins de protections que les voitures modernes. Cela dit, on est tout de même mieux protégé qu’à bicyclette ou à trottinette !
Enfin, dernier point, la BEHVA a cru bon de préciser qu’elle était partisante du contrôle technique. Une remarque qui, si elle a pu rassurer les médias, est loin de faire l’unanimité parmi des amateurs basiques qui se déchaînent sur les réseaux sociaux…
Et la fédération de conclure : « En pourcentage, les voitures de collection ne sont presque jamais impliquées dans un accident avec un tel impact. Il s’agit généralement de collisions mineures qui n’entraînent que des dommages matériels et pour lesquels 80% de la responsabilité incombe à l’autre partie »