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Georges Hacquin a pris son dernier départ…

Georges Hacquin est décédé dans son sommeil, au calme de sa maison de repos de La Hulpe où il avait fêté ses 96 ans le 10 février dernier. Il était, depuis le décès de Georges Harris, le doyen des pilotes automobiles belges. Sa carrière a débuté en 1952 et s’est achevée au début du Paris-Dakar 1987, non sans se prolonger des années encore dans les rallyes pour voitures anciennes. Georges Hacquin était l’exemple même de la Belgique de l’après-guerre : A la force du poignet, il avait monté une affaire florissante de nettoyage de vitres devenue une référence dans l’entretien de bâtiments avant d’être revendue à un groupe américain. Mais l’homme d’affaires se doublait d’un passionné de compétition. Triathlète avant l’heure durant la guerre, Hacquin a débuté en rallyes au moment où ces épreuves s’apparentaient encore à des jeux de patronage.

8 Entre 1952 et 1987, il a vécu tous les changements qu’a subi le sport automobile en 35 ans: la débrouille des premières courses, un statut de pilote officiel et semi-professionnel chez Simca, le soutien des importateurs, une place de pilote officiel chez Citroën, puis la course à l’armement dans la deuxième moitié des années 60 et l’arrivée controversée des premiers sponsors, qui culminera avec quelques délires lors des Paris-Dakar des années 80.

Au-delà d’un sens inné des relations publiques, une aussi longue carrière ne pouvait se justifier que par un coup de volant très sûr. En remportant sa classe un nombre incalculable de fois et le général à plusieurs reprises, Georges Hacquin était une référence en Belgique, dont il fut le champion des rallyes internationaux en 1958. Il a aussi imposé sa marque dans des épreuves étrangères de renom comme le Tour de France, le Rallye de Solitude, la Coupe des Alpes ou le Liège-Rome-Liège (paradoxalement l’épreuve qui lui a le moins réussi). Ces résultats lui ont valu de disputer les 24 Heures du Mans au sein de l’Equipe Nationale Belge et d’être appelé à rejoindre la prestigieuse équipe officielle Citroën dirigée par René Cotton en 1962.

Nous avions eu l’occasion de rencontrer Georges Hacquin en 2013 lors de la présentation de son autobiographie, “mise en mots” par Claude Yvens après des heures et des heures passées à écouter les anecdotes et les faits de course, les petites et les grandes joies. Avec une truculence typiquement bruxelloise, 9Georges Hacquin se raconte, bien sûr, mais il distille aussi des informations précieuses sur ce qu’était la compétition automobile amateur dans les années 50, puis 60. N’oubliant jamais ses copilotes et ses équipiers (pour le meilleur… et parfois pour le pire), il raconte les débuts de l’assistance en course, le système D, les disputes entre pilotes et organisateurs et le rôle des clubs (il fut un des piliers de la Toison d’Or). Georges Hacquin témoigne de la course automobile à hauteur d’homme.

Ce jour-là, à la D’Ieteren Gallery, nous avions tous pu le remercier pour le magnifique témoignage qu’il transmettait aux amateurs. Sa grande forme, ses souvenirs intacts et sa bonne humeur nous avaient fait oublier qu’il avait encore un départ à prendre…

Photos 2013: Michèle Douffet

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« Georges Hacquin, mes 250 départs » est un livre de 192 pages en format 24 x 27 cm, français/neerlandais. Il contient 170 photos et documents rares ainsi que 9 Illustrations signées Benoît Deliège.
Un objet rare (600 exemplaires) vendu au prix de 39 €
Benoît Deliège Editions, 10 rue Joseph Sonveau, B-4910 Polleur
Tel: 087 23 20 08, e-mail : info@benoitdeliege.be,web site : www.benoitdeliege.be
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