La bourse de Rosmalen, aux Pays-Bas, se consacre uniquement aux Volvo et à une poignée de Saab. Les breaks et les caravanes étaient particulièrement à la fête pour cette 26e édition placée sous le thème de vacances. Les très nombreux clubs présents s’en sont donc donné à cœur joie.
Comme dans toutes les bourses du monde, je m’étonne de la rareté des pièces consommables, convaincus pourtant que des échappements ou des radiateurs neufs feraient des heureux. A noter que l’on fabrique à nouveau des casquettes de pare-brise et des porte-bagages chromés, de quoi donner un look de routard à votre break PV ou Amazon. Autre particularité amusante, des cellules de camping se fixant sur le toit des Saab, simplement en enlevant le hayon arrière.
La plupart des voitures à vendre étaient assez récentes, en excellent état mais proposées à des prix très élevés. Curieusement, quelques-unes venaient des Etats-Unis où elles ne doivent pas avoir vraiment la cote. Une 144 importée d’Afrique du Sud retenait l’attention des amateurs. Assemblée à l’usine VW de Durban, en conduite à droite, elle bénéficie d’une finition et d’accessoires tout à fait inhabituels sous nos latitudes… gare à la panne d’une pièce spécifique!
Une 264TE allongée, produite à environ 335 exemplaire par Nilsson en Suède était exposée. Il s’agit d’une voiture d’Erich Honecker, ex président de la RDA qui semblait fan du modèle. Carrossée par Verhoef pour la cour des Pays-Bas, une S80 étirée avait la particularité d’offrir deux magnifiques banquettes face à face à l’arrière, alors que la plupart de véhicules allongés ne proposent que des strapontins dos à la route.
Toujours au rang des curiosités, un Valp de 1967, 4×4 léger à cabine avancée à vocation militaire, transformé en véhicule de camping appelait au voyage, tandis qu’un petit utilitaire Daf -Kalmar à mécanique 44 était la seule allusion à la marque batave.
Une initiative originale est à souligner: la possibilité pour les particuliers d’exposer des voitures à vendre dans un hangar ouvert avec la liberté de les sortir et de les rentrer à tout moment.
Ceux qui s’attendaient à voir des modèles rares ont été déçus. Seule une PV830 du début des années ’50 sortait du lot dans un énorme parking bien vide. Une bourse malheureusement en perte de vitesse, les amateurs étant trop sollicités et les marchands de plus en plus enclins à vendre via internet plutôt que de déménager leur stock…
Texte et photos: Jacques Bougnet
