Goodwood Revival célébrera cette année Jim Clark, cet agriculteur écossais considéré comme un des pilotes les plus doué de tous les temps. 2025 marque le 60e anniversaire de la plus belle saison de ce pilote incroyablement éclectique. Pour exemple, au cours de l’année 1965, il a été sacré champion du monde de F1 pour la deuxième fois, a gagné les 500 Miles d’Indianapolis, a gagné la Tasman Cup (un championnat de monoplaces en Australie et en Nouvelle-Zélande) et s’est illustré dans différentes courses de formule 2 des championnats français et britannique. Notons, en ce qui concerne Indy, qu’il a fait triomphé pour la première fois de l’histoire une voiture à moteur arrière.
Il sera fêté à Goodwood là où, le lundi de Pâques 1965, il a remporté la dernière course de F1 disputée sur ce circuit. Au volant d’une Lotus 25, il a aussi partagé le record du tour avec son compatriote Jackie Stewart sur une BRM P261. Un record qui ne sera jamais battu puisque le circuit a définitivement fermé ses portes en juillet 1966. Preuve encore de l’incroyable polyvalence de Jim Clark, il a remporté ce même jour le St Marys Trophy sur une Lotus Cortina avant de s’imposer en sport-prototype à la Lavant Cup sur une Lotus 30 !

Jim Clark est décédé tragiquement lors d’une course de Formule 2 à Hockenheim le 7 avril 1968. Il avait engrangé 33 Pole Positions et gagné 25 Grand Prix en seulement 72 courses. Il détient toujours le record de huit « Grands Chelems » à savoir partir en pole, gagner la course après avoir mené de bout en bout et s’attribuer le record du tour. Un exploit que son grand « rival », Lewis Hamilton, n’a réalisé que six fois en 361 départs… Je me limiterai à cette comparaison car je suis souvent agacé par des présentateurs télé qui comparent les pilotes au nombre de victoires ou de points cumulés. Ils oublient qu’une saison de F1 ne comportait qu’une dizaine de courses et que le gagnant marquait 9 points. Le palmarès des pilotes actuels qui disputent environ 25 courses où le gagnant marque 25 points semble évidemment bien plus glorieux !
Loin de la foule, Jim Clark aimait travailler dans sa ferme d’Edington Mains, dans les Scottish Borders où il avait grandi. Son inscription funéraire « agriculteur et champion du monde de course automobile » résume à la fois son talent et sa modestie.