Audi Brussels a mis la clé sous la porte ce vendredi 28 février 2025. La fin d’une aventure commencée le 27 septembre 1948 par la pose de la première pierre à Forest, sur un terrain de plus de 54 hectares.
Propriété de la famille D’Ieteren, cette usine était à la base destinée à assembler pour l’Europe des Studebaker dont D’Ieteren était l’importateur. Importateur aussi de VW, l’usine de Forest se lancera en 1954 dans le montage de la Coccinelle, qui jusqu’alors était fabriquée en Allemagne et acheminée en Belgique par train. L’usine prendra tout son essor dans les années ’60, où plus de 7.000 voitures seront assemblées par jour, le cap des 500.000 Coccinelles produites étant dépassé fin 1967. La demande de Coccinelles baissant, l’usine produira des Porsche 356, des Karmann Ghia, puis des Golf, des Passat et même des Seat.
En 1967, Volkswagen rachète l’usine à la famille D’Ieteren pour quelques années d’euphories mais la situation se dégrade et en 2007 VW cède le site à Audi qui le rebaptise Audi Brussels, après avoir produit plus de 6 millions et demi de voitures.
En 2018, Audi mise sur la voiture électrique haut de gamme. L’Audi Q8 e-tron devient vite le modèle principal produit à Forest, mais le manque d’intérêt du public pour les électriques, le prix très élevé de la Q8, le prix de la main d’oeuvre en Belgique et la concurrence asiatique mettront l’usine en difficulté. La Volkswagen Q4, dernier espoir, ne sera pas produite en Belgique car le marché allemand rencontre les mêmes difficultés. La fermeture du site devient incontournable, laissant plus de 3.000 travailleurs sur le carreau. Le 28 février 2025, l’usine fermera définitivement ses portes après 76 ans l’existence.
Après Renault et Ford, Audi est le troisième constructeur à quitter la Belgique, la production nationale n’étant plus représentée que par l’usine Volvo de Gand qui semble bien se porter, pour l’instant du moins.
