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Antwerp Classic Salon : Les DB sous les damiers

Déposé par dans 21/04/2018 – 9 09 17 04174Pas de commentaire

Placé sous le thème des 24h du Mans, cette bourse poursuit son petit bonhomme de chemin avec comme d’habitude un beau plateau de voitures. Cette année, de nombreux véhicules ont fait référence à la célèbre course mancelle, que ce soit parmi les stands des clubs ou d’une manière plus opportuniste dans le hall 4 où se retrouvent les plus belles voitures du salon. Certes, les Porsche et autre Ferrari siégeaient en bonne place, mais penchons-nous plutôt sur d’autres constructeurs peut-être moins connus mais qui ne déméritent pas pour autant. Célèbres par leur pugnacité, les DB de Deutch & Bonnet étaient représentés par deux véhicules dont leurs moteurs faisaient appel à deux constructeurs bien différents à savoir Renault et Panhard.

Voici un rare DB HBR5 de 1957. Donné pour 165 km/h, ce coach dispose d’une boîte de vitesses dont le levier de vitesses au plancher est disposé à 90° par rapport à l’axe de la voiture : très curieux à manier ! Il est propulsé par le célèbre flat-twin Panhard de 851 cm³ développant ici 52 ch. SAE. Sa carrosserie est en polyester disposée sur un châssis poutre. A noter qu’à partir de 1957, ses phares escamotables ont fait progressivement place à des phares fixes protégés par une bulle en plexiglas, un peu à la manière des Jaguar type E. Taillés pour les rallyes, leurs palmarès peuvent s’enorgueillir des Mille Miglia en 1957, du Tour de France 1956 et 1960 où ils s’imposèrent brillamment. Au total, 660 coachs HBR 5 ont été fabriqués jusqu'en 1961.

Encore plus rare, voici un DB HDR propulsé par un moteur Renault de 747 cm³, elle est l’unique survivante d’une série de trois prototypes aux numéros de châssis 2001,2002 et 2003. Dans la convention liant Renault et DB, il était stipulé que les châssis «2001» et «2002» appartiendront à Renault alors que le châssis « 2003 » restera la propriété de DB. Même si les abandons ont été souvent son lot, ce dernier a participé à de nombreuses courses entre 1954 et 1955 dont notamment Le Mans 54 (abandon), Amiens 54 (1er de sa catégorie), 12 heures de Reims (abandon), GP La Baule 54 (5ème), Tourist Trophy 54 (abandon) et Mille Miglia 55 (abandon). En 1956, la DB HDR traverse l’Atlantique où elle participera à de nombreuses courses de 1957 à 1958 dont notamment les 12 Heures de Sebring. Après 35 ans passés aux States, elle reviendra en France, elle est toujours dans son état d’origine.

Passons sur les stands des clubs et attardons-nous sur le stand Panhard pour y admirer deux véhicules très attachants : le premier appartient au président du club Panhard des Pays Bas, il s’agit d’un joli cabriolet DB le Mans type « Luxe » : propulsé par le flat-twin Panhard de 850 cm³, il est proposé en deux puissances (50 ou 60 ch à 6000 rpm) ou un inédit 954 cm³ développant 75 ch au même régime. Notons que sa carrosserie est toujours en matière plastique. Son poids en ordre de marche est de 680 kg. Son prix en 1960 débutait à 13.900 NF mais l’exemplaire montré était vendu à 16.500 NF soit près du double d’une Panhard PL17 ! Le bicylindre de 954 cm³ exigeait un débours de 2000 NF supplémentaire ! A titre de comparaison, une Peugeot 403 valait 8.840 NF, une Citroën DS 19 12.800 NF et une 2CV AZ 5000 NF ! Suivant un essai de l’Auto-Journal, le kilomètre départ arrêté a été couvert en 37,6 sec et sa vitesse maximale mesurée était de 160,5 km/h, mais propulsé par le 954 cm³, DB revendique une vitesse maximale frisant les 170 km/h. Sa boîte de vitesses est à présent redevenue parallèle à l’axe de la voiture mais le premier et deuxième rapports sont à droite alors que les troisième et quatrième à gauche (comme sur la Matra 530).

Derrière ce joli coach, on retrouve la berlinette Panhard CD de 1963 (CD pour les initiales de Charles Deutch). Spécialement profilée pour les 24 heures du Mans, son Cx atteint 0,22 en version route. Son châssis poutre particulièrement léger (il ne pèse que 40 kg !) est de la même veine que les DB. Ce coupé reprend le nouveau flat-twin Panhard de 848 cm³ en deux puissances avec des prix s’échelonnant de 15.500 NF à 16.500 NF pour la version Rallye qui peut pointer à 180 km/h. En compétition, les modèles atteignaient 202 km/h ! Pour rappel, en 1962, une berlinette CD a été victorieuse à l’indice de performance au Mans. En deux ans, moins de 180 CD ont été fabriqués.

Clin d’œil à la zone basse émission d’Anvers, le stand de la Marque Doyenne proposait des exercices de musculation pour faire tourner un décor style « Le Mans » situé en arrière plan des véhicules exposés, histoire de prouver que cette « technologie innovante » est en parfaite adéquation avec les ukases environnementales de la ville portuaire : il permet de ne produire que de la sueur au lieu de CO2 !

Ce clin d’œil humoristique a été d’ailleurs très apprécié par le jury du concours du meilleur stand et celui-ci lui a décerné le premier prix ! Bravo les Panpan !

Pour plus de renseignements sur ses voitures attachantes l’auteur ne peut que vous conseiller à consulter les nombreux livres écrits par Bernard Vermeylen (https://panhardsite.jimdo.com/livres/).

Benoît Piette

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