Opel profite du lancement de la nouvelle génération d’Astra, disponible en électrique, en hybride rechargeable et en moteur thermique, pour se replonger 90 ans plus tôt, lors de la sortie de la première Olympia présentée au salon de Berlin en février 1935. Le nom d’Olympia ayant été choisi en l’honneur des Jeux olympiques de Berlin en 1936.
Ce modèle, entré en production dès le mois d’avril 1935, a d’abord été proposé en berline découvrable avant d’être proposé en berline. Il s’agit du premier véhicule de série produit en Allemagne équipé d’une carrosserie autoportante tout acier, un concept dont Opel avait acheté le brevet. Avec un poids à vide de seulement 835 kgs, l’Olympia pèse 135 kgs de moins que le modèle précèdent à châssis équipé du même moteur, ce qui améliore les performances et réduit la consommation.
Tout cela faisait de l’Olympia non seulement la berline de série la plus économique de sa catégorie, mais aussi la plus rapide. Son moteur 1,3 litre développant initialement 24cv permettait d’atteindre une vitesse de pointe de 95 km/h, pour une consommation moyenne de 9,5 litres aux 100 kilomètres. Ce nouveau modèle apportait d’autres innovations : tout en conservant quasiment la même garde au sol, son centre de gravité était abaissé d’environ 15cm, ce qui améliorait grandement sa tenue de route. Avec un empattement de 2,37 mètres et une longueur totale de seulement 3,95 mètres, l’Olympia se révélait également très maniable. Les standards élevés fixés par l’Olympia furent d’ailleurs confirmés par la presse spécialisée. Le magazine « Motor und Sport » écrivait : « Ses performances sont très impressionnantes pour une voiture de 1,3 litre et permettent au conducteur d’atteindre des moyennes très respectables ». D’un point de vue passif, le toit était fabriqué d’une seule pièce en acier, ce qui apportait une rigidité supplémentaire à la voiture, et un point de rupture prédéterminé absorbait une partie de l’énergie d’impact en cas de collision.

La ligne de production, rationnalisée grâce à des chaînes de transport et des tables élévatrices hydrauliques devenait plus efficace, rendant le prix de vente plus abordables. La berline et la berline cabriolet à deux portes étaient disponibles à partir de 2 500 marks, soit 350 marks de moins que le modèle précédent. Grâce à ce modèle, Opel fut le premier constructeur allemand à passer la barre des 100 000 véhicules produits annuellement. Le côté « moderne » de la voiture, qui intégrait pour la première fois les phares dans la carrosserie y a aussi largement contribué.
Fait amusant, la manière spectaculaire employée par Opel pour faire la promotion de l’Olympia qui fut en 1936, la première voiture à littéralement s’envoler. En effet, c’est dans le ventre du célèbre dirigeable LZ 129 Hindenburg que la 500 000e Opel parti pour Rio de Janeiro. Après trois jours dans les airs et 10 000 kms parcourus, le Hindenburg atterrit à Rio où les brésiliens lui réservèrent un accueil enthousiaste dans les rues de de la ville ! Les générations suivantes de petites Opel continuèrent à s’appeler Olympia jusqu’au début des années 1970, où elles devinrent Kadett et aujourd’hui d’Astra.(D’après des documents du constructeur)