AccueilHistoireRenault a 120 ans. Cela mérite une belle rétrospective!

Renault a 120 ans. Cela mérite une belle rétrospective!

Jusqu’au 2 septembre, Autoworld propose une rétrospective Renault grâce à une cinquantaine de voitures. Des choix difficiles ont dû s’opérer quand on sait la variété de genres et de modèles abordés en 120 ans par la marque au losange.

Tout commence en 1898 lorsque Louis Renault construit sa première automobile dans un appentis situé dans le jardin familial. Equipée d’un monocylindre De Dion-Bouton de 270cc développant 1cv 3/4, elle se singularise des modèles de l’époque par son châssis tubulaire, sa transmission par cardans, une boîte à 3 vitesses et… par la présence d’un volant.

La société Renault Frères, fondée par Louis, Marcel et Fernand, s’installe à Billancourt, près de Paris. Utilisant au départ des blocs De Dion-Bouton ou Aster, Renault créera ses premiers moteurs maison dès 1902.

Comme les autres constructeurs, Renault utilise la compétition pour se faire un nom. Les voitures de course sont aussi dangereuses que les routes ouvertes où elles s’affrontent. La course Paris-Madrid, interrompue à Bordeaux en raison d’un très grand nombre d’accidents, coûtera la vie à Marcel et mettra fin à la présence de Renault en course.

La réputation de la marque s’installe et elle devient, à l’aube de la première guerre mondiale, le plus grand constructeur automobile français avec une production annuelle de plus de 10.000 voitures, véhicules utilitaires et militaires. En septembre 1914, l’épisode dit « des taxis de la Marne » marque les esprits, lorsque 600 taxis parisiens, majoritairement des Renault, sont réquisitionnés pour conduire entre 3.000 et 5.000 soldats au front. A cette époque Renault s’illustre aussi dans le domaine des blindés.

Plutôt tourné vers les véhicules de luxe, Louis Renault voit arriver après la guerre un concurrent bien encombrant, André Citroën qui s’inspire du travail à la chaîne mis en place par Henri Ford et mise sur des formes de réclame inédites. Le duel entre les deux hommes durera 15 ans par voitures interposées, avec pour point de départ la sortie presque simultanée de la GS, la 10cv Renault, et de la Type A, une Citroën… 10cv !

A côté de cette concurrence botte à botte, Renault continue à produire des modèles de grand luxe, dont la plus mythique reste la 40cv, animée par un moteur 6 cylindres de 9.120cc.

En 1928, Renault modifie la manière de baptiser ses voitures, nommées jusque-là par leur puissance fiscale. Ainsi apparaissent les noms Monasix, Vivasix, Monastella, Reinastella, Vivastella, Nervastella, Vivasport, Primaquatre, Monaquatre, Juvaquatre, etc… Des dénominations qui persisteront jusqu’à la guerre 40/45.

A la fin de la guerre, Louis Renault décède dans l’indifférence, le 24 octobre 1944, à Fresnes où il a été incarcéré pour de sombres affaires de collaboration.

La nationalisation de la marque est signée le 16 janvier 1945 par Charles de Gaulle, les usines Renault deviennent alors une Régie Nationale.

Le premier modèle d’après-guerre sera la 4cv présenté en octobre 1946, avec pour particularité son moteur arrière. Une architecture que l’on retrouvera ensuite sur les Dauphine, R8, R10, Floride et Caravelle jusqu’au début des années ’70.

Renault rencontre ensuite de grands succès commerciaux avec ses R4, R16, R5, Espace, Twingo et Clio alors que d’autres modèles tels que les R6, R9, R11, R12, R14, R18, R20 et R30 ne s’imposent pas de manière comparable.

Les 4cv 1063, les Dauphine 1093 tout comme les R8 et R12 Gordini ainsi que les R5 Turbo et Clio RS et autres Williams ramèneront Renault dans la course, avec des ambitions claires depuis la fusion sous le nom de Renault Sport, du département compétition d’Alpine et de Gordini en 1976. L’arrivée de Renault en F1 en 1977 fait partie d’une autre histoire…

P.S. Impossible de cerner une telle histoire en une exposition ou un article. J’aurais aimé vous parler des premiers tanks durant la guerre 14/18, des records du monde de vitesse en 1925, 1926 et 1934. Du record du monde de l’Etoile Filante à turbine, établi en 1956 et jamais battu.

Vous parlez des René Bonnet, des Matra, des Alpine aux innombrables succès sportifs.

Vous parlez de l’épopée américaine durant laquelle Renault s’est offert Rambler pour s’assurer des points de ventes outre-Atlantique, avec comme témoins de cette aventure des Rambler tout ce qu’il y a de plus américaines badgées « Renault » fabriquées à Vilvorde et des modèles spécifiques au marché US dont la R11 décapotable baptisée Alliance.

Il faudrait aussi parler des IKA Renault produites en Argentine et de la curieuse R7, une R5 avec un coffre, produite pour le marché espagnol.

Et pourquoi pas, dire un mot de Dacia qui fête cette année son 50e anniversaire et qui a commencé par monter sous licence des Renault R8 et R12 en Roumanie ?

Et pour terminer sur une note plus « terroir », je voudrais rendre hommage aux Goélette, Estafette, Domaine, Colorale et autre Dauphinoise, travailleuses incontournables des marchés de province durant des décennies…

Photos: Michèle Douffet

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