Nous râlons tous, tôt ou tard sur certaines inepties du code de la route et la Belgique est plutôt championne du genre.  Pourtant un code de la route et une infrastructure sont indispensables, pour preuve cette jolie pagaille lorsqu'il n'y en a pas. On peut situer cette photo entre 1905 et 1910...

Les premières règles de circulation connues datent des Romains et furent vite oubliées avec la chute de l'empire. Il s'agissait de  directives assez élémentaires qui obligeaient, par exemple, les  véhicules à rouler à gauche de la route. C'est Napoléon 1er qui fixera les règles du trafic moderne, obligeant, lui, les véhicules à rouler à droite sur les chemins. En France, une loi relative à "la police de roulage et des messageries" voit le jour en 1851, suivie du "code des bons usages", devenu "code de la route" le 27 mai 1921. En Belgique, la circulation était régie par une succession d'Arrêtés Royaux qui seront regroupés beaucoup plus tard sous le terme de" code de la route".

Mais l'instauration de règles ne  suffit pas, encore faut-il qu'elles soient appliquées. Au début de l'automobile, de nombreux accidents étaient dus à l'absence de toute notion de circulation. Les gens discutaient au milieu des chemins où batifolaient de nombreux animaux.  Le summum du carnage eu lieu lors des courses de ville à ville, telles que Paris-Vienne ou Paris - Madrid, lorsque des automobiles, lancées à plus de 100 km/h, entraient dans les villages encombrés.

Au fil des années, la plupart des gens ont acquit le sens de la route, les autres se sont fait écrasés. Les véhicules et les infrastructures se sont largement améliorés, seules les vitesses autorisées n'ont pas évolué, elles sont parfois inférieures à celles permises il y a plus de 50 ans!

Jacques Bougnet