33 millions d'euros. Telle est la somme versée par le groupe Mahindra pour s'offrir Pininfarina, un des plus beau fleuron de la carrosserie italienne.

En proie à de très grosses difficultés financières, le carrossier turinois est sauvé par le consortium indien qui désirait de disposer d'une vitrine prestigieuse pour attaquer les marchés automobiles américains et européens.

Fondée en 1930 à Turin par Gian Battista Pinin Farina, la société se développe rapidement en créant sa propre soufflerie et son centre de recherche. Après la parenthèse de la seconde guerre mondiale et un important incendie en 1947, elle se fait remarquer grâce à la Cisitalia 202 carrossée sur une base de Fiat 1100 et travaille ensuite pour General Motors, Chrysler, Nash, Peugeot, Ferrari, BMW, Cadillac, Bentley, Rolls-Royce, Volvo,  puis plus tard avec Honda et Mitsubishi, sans négliger pour autant Fiat, Alfa-Roméo et Lancia, ses marques de prédilection.

Outre le design, Pininfarina développe d'importantes chaînes de montage et soulage, jusqu'en 2011, de nombreux constructeurs en assurant la fabrication de modèles de moindre diffusion, souvent des coupés et des cabriolets. En 1981, Fiat transfert la production de son spider 124 chez Pininfarina qui le diffuse sous son propre nom, entrant ainsi dans la catégorie des constructeurs à part entière...

En 85 ans, on estime que a marque a réalisé plus de 1000 études et s'est plus ou moins impliquée dans près de 30 millions de voitures produites. Pour notre part, nous retiendrons la Cisitalia 202, la Ferrari 250GT, les Lancia B24 Spider et Stratos, les Alfa Roméo Montréal, Giulietta Sprint et Spider, la Fiat 124 spider ainsi que de nombreuses Peugeot...

Le passage sous pavillon indien donnera certainement une deuxième vie à l'entreprise, comme c'est le cas pour les marques Jaguar, Land Rover, Volvo, Pirelli et bien d'autres, plutôt boostées  par la tutelle asiatique...

JB

Voir aussi notre article consacré au décès de Sergio Pininfarina en 2012