L’Espace 5 ravive le souvenir de l’Espace F1 !
Renault, a l'occasion de la 5e génération de l'Espace, fête les 30 ans, de cette voiture avant-gardiste sortie en 1984. Elle est considérée comme le premier monospace par tous ceux qui ne connaissent pas l’étonnante Alfa du Comte Ricotti datant de 1914 ni la Stout Scarab américaine fabriquée en 1946. Pour mettre – si possible – tout le monde d’accord disons que le principe du monospace est presque aussi vieux que l’automobile et que la Fiat 600 Multipla, sortie en 1956, a été le premier monospace produit en série, vendue à plus de 140.000 exemplaires en 9 ans.
«Inventée» par Matra, refusée par Peugeot, elle portera le logo de Renault qui n’y est pourtant pas pour grand-chose, puisqu’elle sera fabriquée au départ dans l’usine Matra de Romorantin qui fabriquait les Rancho. Elle mettra un peu de temps à s’imposer, sa carrosserie en fibre de verre n’inspirant pas spécialement confiance. La 3e génération d’Espace sera fabriquée en acier, ce qui se justifie par l’augmentation du rythme de production.
Elle aura peut-être droit, un jour, à un bel article dans nos colonnes, mais nous allons ici nous pencher sur le modèle le plus étonnant, présenté au mondial de l’Automobile de Paris en 1994 à l’occasion des 10 ans du modèle. Sous un look tunning contestable mais aérodynamiquement indispensable, sa caisse en fibre de carbone cache une mécanique capable de la faire passer de 0 à 100 km/h en 2,8 secondes et de franchir les 200 en 6,9 secondes. L’Espace F1 utilise, comme son nom l’indique, le moteur Renault RS5 de formule 1, le V10 de 3500cc et 40 soupapes de 820cv, champion du monde 
en 1992 et 1993 dans la William FW15C. Il est complété par une boîte séquentielle à 6 rapports déjà commandée au volant. Le carbone est présent dans le châssis, la caisse, et les freins ventilés capable de décélérer la voiture de 300 à 70 km/h en 80 mètres. Elle peut accueillir quatre occupants sanglés par des harnais trois points dans des sièges baquets. Les deux exemplaires produits ne sont plus capables de rouler, il faudra donc se contenter de la vidéo immortalisant l’essai réalisé par Alain Prost sur le Circuit Paul Ricard en 1995…
JB
