Difficile de l’apercevoir, puisque en Belgique les rues ont été "vidées" avant son passage. Impossible aussi de la voir dans un salon, « The Beast », la bête pour les francophones, ne sort pas souvent de sa tanière.

Voici donc quelques détails top secret que vous ne trouverez dans aucun catalogue Cadillac, puisqu’elle n’y figure évidemment pas.
Appelée aussi « Cadillac One », par allusion à l’avion « Air Force One » et à l’hélico « Marine One », ce véhicule est arrivé à la Maison Blanche le 20 janvier 2009 pour Barack Obama.

The Beast est construite en aluminium, titane et céramique, sur une base de camion GMC animé par un moteur diesel Duramax de 6600cc demandant près de 34 litres aux cent. La boîte de vitesses et le circuit de refroidissement permettent de rouler au pas sans surchauffer, et il lui est possible de rouler à 100km/h sur des pneus déjantés.

Le blindage des portes a 20cm d’épaisseur, celui du reste de la carrosserie mesure 12,5cm et une plaque d’acier de 8cm protège le dessous du véhicule. Il va de soi que les vitres (fixes) sont à l’épreuve des balles les plus perforantes, de même que les pneus anti crevaison en kevlar et le réservoir rempli d’une mousse anti explosion. Si on ajoute à cela l’électronique embarqué, les armes et le matériel de premier soin incluant des poches de sang du président, on comprendra aisément que l’ensemble pèse plus de 7 tonnes, Compte tenu de l’importance des blindages, l’habitabilité de la « voiture » n’a rien d’exceptionnel. La disposition intérieure est tout à fait classique, composée de deux sièges à l’avant, d’une vitre de séparation blindée, de trois petits sièges placés dos à la route et des deux sièges VIP face à la route. A titre indicatif, il existe deux voitures identiques, on ne sait jamais…

Mais tout Achille a son talon… Lors d’une récente visite à Dublin, la voiture a raclé un petit dos d’âne et est restée coincée par la pièce servant à fermer le portail de l’ambassade américaine. Cela s’explique par la longueur de son empattement et sa faible garde au sol.

Il doit être vexant, lorsqu’on a pensé à (presque) tout, de finir le trajet en minibus !

JB