Décès de Sergio Pininfarina, grand maître du design
Sergio Pininfarina, grand maître du design automobile, est décédé le 2 juillet 2012, à l’âge de 86 ans, dans la maison familiale de Turin.
Une fois encore, une page de l’histoire de l’automobile vient de se tourner. Diplômé de l’école polytechnique de Turin en 1950, il intègre la société à 24 ans, devient directeur de la firme familiale en 1966, après le décès de son père en 1966.
Bien plus qu’un héritier, Sergio donnera à l’officine une dimension internationale et avantgardiste : Pour exemple, il dotera l’usine de la première soufflerie d’Italie en 1971 et équipera le bureau d’étude d’outils numériques dès 1982. Il développera aussi des chaînes de montage qui assembleront de petites séries pour de grands constructeurs.
Homme politique, député européen, sénateur à vie, patron des patrons italiens, il jouera un rôle important dans la vie industrielle italienne et dans l’histoire de l’automobile, puisqu’il arrivera à convaincre Enzo Ferrari, en 1965, à passer au moteur arrière sur la Dino Berlinette Spéciale. Entamée en 1952, la collaboration avec Ferrari deviendra exclusive de 1975 à nos jours.
L’empreinte d’un homme tient dans ses réalisations. Voici donc, sans être exhaustif ni chronologique, quelques modèles que lui forment aujourd’hui une solide haie d’honneur :
Ferrari 500 Mondial 1954, 275GTB 1965, 365 GTB4 Daytona, 400, 400 Superamerica, Dino 246GT, 250GTO, P4 et P5, TestaRossa 1984, F40 et beaucoup d’autres. Maserati 5000GT 1961, Quattroporte, Grand tourismo. Alfa Roméo Guillietta Spider 1955, C6 3000, Duetto 1966, P33 roadster, 164, Lancia Aurélia 1955, Appia coupé, Flavia, Flaminia, Stratos, Beta Monte Carlo, Gamma coupé, Théma. Fiat 100 1954, 1500 cabriolet, 850, 130 coupé, 124 spider. Cisitalia 202. DKW3 1956, Sigma Peugeot 403, 404, 504 berline, coupé, cabriolet, 406 coupé, 306. Cadillac Brougham. Austin F40, MGB GT, Chevrolet Corvette, Rolls-Royce Hyperion, Bentley Azure, etc…
Il est à noter que la Fiat 124 spider mise à la retraite en 1982, termina sa carrière sous le nom de « Pininfarina Europa » reconnaissable au premier coup d’œil à ses pare-chocs imposants, donnant ainsi à Pininfarina une dimension de constructeur à part entière.
Jacques Bougnet