Une vieille nouveauté: les phares directionnels!
Il ne suffit pas d’avoir une bonne idée, encore faut-il qu’elle arrive au bon moment !
A l’heure où nos grands constructeurs essaient de faire croire qu’ils inventent les phares pivotants, il serait sympa de se souvenir…
Beck, une marque française installée à Lyon, propose en 1920 un prototype dont les phares pivotent en fonction de la rotation du volant. La marque ne fera pas breveter l’idée.
Le fabricant de motos milanais Garanzani présente en 1925 sa Tipo Unico. Sa principale particularité était de posséder des phares pivotants… brevetés, mais comme son nom l’indique, la voiture restera unique.
Aux USA, Cadillac, Duesenberg et certainement d’autres, proposeront des montages comparables sans grand succès, les routes du pays étant trop droites pour vraiment en profiter.
Au salon de Paris 1930, la firme Pivolux propose un kit de montage, même si ça ne s’appelait pas encore comme ça, permettant de rendre directionnels les phares de Citroën C4 et C6. Cet accessoire n'aura pas un grand succès et seules quelques voitures en auraient été équipées: La C6 de la photo, deux ou trois C4 et une Bugatti. Il faut dire que le montage, assez simpliste, devait faire « danser » les phares d’une manière peu agréable !
En 1947, Preston Tucker, toujours à la recherche d’innovation, surtout lorsqu’elles apportent de la sécurité, équipe sa Tucker Sedan de
trois phares, le central étant tournant. La courte carrière de la voiture, produite à seulement 55 exemplaires, reléguera son phare pivotant au statut de gadget.
Citroën propose des phares directionnels à iode sur ses DS 20, 21 et 23 à direction assistée, lors du relooking du modèle en 1967. Pour la première fois, des phares directionnels équipent une voiture produite en série. 
Le procédé sera repris sur les SM mais malheureusement abandonné sur les Cx et Bx, le risque d’éblouir les autres usagers pouvant attirer des procès contreproductifs.
Tous ces systèmes étaient mécaniques, couplés à la direction. Une liaison physique qui n’est plus nécessaire sur nos nouvelles voitures devenues tellement intelligentes…
Jacques Bougnet
Bonjour,
Moi aussi j’ai retrouvé une preuve de dépôt de brevet de mon arrière grand-père LALOUX Gaston concernant un appareil dirige phare datant de juin 1926.
Je possède même les plans sur calcque d’époque,je pense que lui aussi a été oublié.
CORDIALEMENT
R.BOURGEOIS
Bonjour,
Mon grand-père a déposé un premier brevet en 1928 : il permet “d’orienter un phare pour les croisements (par l’intermédiaire d’un câble Bowden relié à une manette) l’autre se met en veilleuse. Ils sont solidaires des garde-boue profilés qui oscillent avec les roues.”.
En 1930, il dépose un second brevet : “Les phares qui étaient supportés par les garde-boue vibrent trop, il est nécessaire de les fixer sur les chassis, ils restent néanmoins mobiles. Ils sont montés sur roulements à billes horizontaux, commandés par une tringlerie et renvoi de sonnette ( ?), le tout relié à la bielle de direction qui les fait osciller en même temps que les roues.”
Il met tout ça en oeuvre sur un prototype, la vent debout que l’on peut voir ici : http://citroen-c4-c6.forumgratuit.org/t124-pierre-delcourt-inventeur-oublie