Déjà en 1903 ! un brevet est déposé pour des « bretelles protectrices pour voitures automobiles et autres ».

11 mai 1903. C'est la date que porte le brevet 331-926 déposé à Paris, au ministère de l'industrie, par Mr Gustave-Désiré Leveau. Il était consacré à des "bretelles protectrices pour voitures automobiles et autres. L'auteur en expliquait la raison d'être en ces termes:

"Un grand nombre d'accidents graves et sauvent même mortels résultent de ce que les personnes se trouvant dans une voiture, sont violemment projetées en avant, si celle-ci s'arrête d'une manière brusque, par suite de la rencontre d'un autre véhicule ou de tout autre obstacle. Autrefois, avec les voitures à traction animale, cela n'arrivait guère qu'avec les voitures à deux roues et en cas de chute de cheval, mais aujourd'hui, ce genre d'accident est très fréquent avec les automobiles qui marchent le plus souvent à une très grande vitesse. Or, même en supposant qu'un automobile éprouve un choc violent, il est rare qu'il soit renversé et, par conséquent, les accidents les plus graves sont évités pourvu que l'on empêche les personnes qui l'occupent d'être projetées en avant par leur vitesse acquise; il en sera de même pour les voitures traînées par les chevaux. La présente invention a pour but d'obtenir ce résultat."

Eh oui, car comme Baudry de Saunier l'a également souligné, il ne faut pas oublier que les voyageurs sont simplement "posés" sur l'automobile (nom masculin svp), et que tout freinage brusque les fait "saluer", voire même parfois descendre en route. Il aura fallu bon nombre de bosses et de dents cassées pour "inventer", dans les années soixante, la ceinture que nous connaissons tous...